L’égalité de chances pour tous
Une formation adéquate, moderne et innovante pour permettre à notre jeunesse d’être outillée et en capacité d’affronter les défis d’aujourd’hui et de demain
Le capital humain en général, et les jeunes en particulier, constituent la plus grande richesse des nations. Les progrès technologiques rapides exigent de chaque pays qu’il investisse sans attendre dans sa jeunesse pour espérer être compétitif dans l’économie mondialisée.
On voit au quotidien que la gravité du chômage endémique de nos jeunes n’est pas une vue de l’esprit. Il s’agit d’un véritable cancer pour la Nation. Depuis plus de deux décennies, ces jeunes n’ont aucune autre perspective que le recours massif et désespéré aux concours administratifs dévoyés par les maux qui rongent notre société, à la débrouillardise dans les secteur dit « informel » et au métier de conducteurs de mototaxis (« Ben Skin »), de « Call box ». Et pour cause : notre système éducatif actuel ne forme pas la jeunesse à faire face à la dure réalité d’un monde à la fois dangereux et extrêmement concurrentiel soit par faute d’imagination, soit par manque d’ambition pour le pays.
Nous nous engageons à mettre les jeunes, par une formation adéquate, moderne et innovante, en capacité de prendre efficacement le relais dans la conduite des affaires de la nation et de permettre au Cameroun d’affronter avantageusement la compétition dans le monde globalisé.
Le projet que nous proposons à la jeunesse est dénommé PACTE JEUNE. Il consiste en un trépied dont le pilier
central est l’EDUCATION, le deuxième pilier la FORMATION et le troisième pilier la RECHERCHE-INNOVATION.
L’option prioritaire pour la formation scientifique et technique et l’innovation permanente
Sur le pilier éducatif, nous disons que le système éducatif actuel a fait son temps. Il a donné tout ce qu’il avait à
donner. Il est désormais dépassé. Il doit donc être changé, de la maternelle à l’enseignement supérieur par un système qui éveille chez l’enfant le sens de la découverte des choses de son environnement dès la maternelle, offre aux jeunes des lycées et collèges de se familiariser avec le monde professionnel parallèlement à leurs études, et aux jeunes universitaires d’explorer le monde de la recherche et de l’innovation.
- Nous réformerons complètement le système éducatif pour l’orienter vers une éducation entièrement tournée
vers des objectifs de développement en amenant très tôt nos jeunes écoliers au raisonnement scientifique, à l’éveil de leur intérêt pour les objets matériels créés par l’esprit humain et l’innovation. Dès le cycle secondaire, ils devront participer à un projet technologique de leur niveau (sous l’encadrement de leur enseignant), dont la pertinence et la qualitéentreront pour beaucoup dans leur évaluation annuelle. - Nous rendrons obligatoire l’enseignement primaire et secondaire jusqu’à la fin de 1er cycle du secondaire et la
gratuité de la scolarité jusqu’à la fin du 2nd cycle secondaire dans les collèges et lycées publics. Dans cette optique, les frais exigibles et les frais d’APEE (associations de parents d’élèves et d’enseignants) seront supprimés dans l’ensemble du territoire. Comme conséquence de la suppression des frais d’APEE, tous les enseignants vacataires (instituteurs et professeurs de lycées) qui désirent faire carrière dans l’enseignement seront intégrés dans la Fonction publique. En tutre, nous comblerons le déficit dans le corps des enseignants en recrutant massivement chaque année de nouveaux enseignants et en les affectant prioritairement dans l’arrière-pays. - Nous reverrons le programme scolaire afin de mettre l’accent sur l’enseignement technique et professionnel.
Les enfants dès la maternelle seront amenés à se familiariser à l’outil informatique et à développer leur capacité à rechercher l’information sur les réseaux en toute sécurité. - Nous réduirons dans les universités existantes des filières généralistes, des sciences humaines et sociales, au
profit des filières techniques et technologiques qui seront choisies et renouvelées en tant que de besoin en fonction des ambitions de développement du pays. Dans cette dernière perspective, les travaux de recherche seront orientés vers la résolution des problèmes auxquels le pays et la société sont directement confrontés et la fourniture aux filières industrielles stratégiques que notre gouvernement mettra en place, des ingénieurs et techniciens qualifiés dont elles auront besoin. - Nous doterons chaque commune d’au moins une école primaire publique disposant d’une salle informatique et
d’un lycée d’enseignement technique et technologique ayant au moins un laboratoire scientifique et un laboratoire d’informatique. - Nous doterons chaque Région (ou entité fédérée) du pays d’au moins une Université des sciences et technologies comportant des établissements universitaires en rapport avec le potentiel agricole, les ressources minières et les opportunités industrielles et technologiques identifiées dans cette région (ou entité fédérée).
- Nous encouragerons l’excellence en permettant que tout examen ou concours officiel à quelque niveau que ce
soit, soit régi par le principe de la méritocratie. Les règles de réussite seront les mêmes pour tous les camerounais quelles que soient leurs origines. - Nous mettrons en place des programmes spéciaux pour accompagner des groupes de populations défavorisées afin qu’elles accèdent aussi aux standards d’excellence nationaux dans tous les domaines.
FORMATION
Offrir à tout jeune, diplômé ou non, une chance d’accéder à un métier
Le pilier formation entend offrir à tout jeune, diplômé et non diplômé, une chance d’accéder à un métier qui lui assure un emploi décent, grâce à des formations sur mesure dans des Instituts de formation professionnelle et technologique et les Centres de métiers. Ces Instituts et Centres serviront ainsi de passerelles d’un couloir de formation à un autre et d’un métier à un autre.
Des Instituts de formation et des Centres de métiers seront installés respectivement dans chaque région (ou entité
fédérée) en fonction des opportunités agricoles et industrielles de la région (ou entité fédérée). Ces Instituts et Centres seront également ouverts aux étudiants des établissements secondaires qui y trouveront l’équipement que l’on ne peut pas mettre à disposition dans tous les lycées du pays. Ils seront dotés d’équipements modernes et en quantité suffisante. Concrètement :
- Nous créerons dans chaque Région (ou entité fédérée) des Instituts de formation professionnelle et
technologique qui permettront à celui qui est nanti d’un diplôme et qui ne trouve pas d’emploi ou qui voudrait changer de métier, de suivre une formation à un métier précis pour une durée pouvant aller de 6 à 24 mois au maximum, afin de changer le couloir initial dans lequel l’a placé son diplôme initial pour un nouveau couloir de spécialisation qui lui garantit un métier. La gestion de ces Instituts sera assurée par la Région (ou l’entité fédérée) en partenariat avec le secteur privé, sous la tutelle provisoire de l’Etat (pendant une période de 5 à 10 ans) qui veillera à l’atteinte des objectifs fixé dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes.